Rencontre avec Jimmy Roye

Arrivé en début de saison, le capitaine Tango est déjà devenu incontournable au milieu de terrain. Faisons connaissance avec ce joueur d‘expérience, amoureux de la capitale, fan de Marco Verrati et des bonnes crêpes de sa maman !

SA CARRIERE

Bonjour Jimmy, peux-tu nous rappeler ton parcours ?

« Bonjour, je suis né à Paris, j’ai grandi à Paris, nous sommes parisiens depuis 5 générations dans ma famille. J’ai commencé le football à 5 ans, dans le club d’Orgemont, un petit club d’Argenteuil dans le 95, je suis ensuite allé au Racing Club de France, un club un peu plus connu jusqu’aux 14 ans fédéraux. J’ai ensuite signé au centre de formation de l’OGC Nice à 14 ans, j’y suis resté 3 ans avec des passages en Equipe de France -17 ans et -18 ans. Ils ne m’ont pas gardé donc j’ai rejoint Amiens SC à 18 ans, je m’entraînais avec les pros et je jouais avec l’équipe réserve, ils n’ont pas voulu me faire signer professionnel donc je suis parti à Calais en National où j’ai fait 34 matchs. Je suis ensuite passé par le Paris FC en National, puis Niort avec qui je suis monté en Ligue 2 la première année et où je suis resté ensuite 6 ans en Ligue 2. J’ai joué au GFC Ajaccio en Ligue 2 une saison, au Red Star deux ans et me voilà aujourd’hui à Laval. »

Peux-tu nous parler de ton poste ?

« J’ai commencé attaquant de pointe, jusqu’au Paris FC où j’ai joué ailier droit, puis Pascal Gastien m’a replacé dans l’axe à Niort, en « 10 », « 8 », « 6 « : milieu de terrain axial. Je suis plus à l’aise ici. Je pense que si j’avais été placé ici plus jeune, j’aurais pu espérer une meilleure carrière. »

Pourtant tu marques des buts, à l’image de celui inscrit vendredi contre Cholet !

« Oui je marque des buts, mais de moins en moins avec les années ! Cette année je vais essayer de retrouver mes 5-6 buts par saison, les standards d’un milieu de terrain. Cela ferait du bien à l’équipe car quand tes milieux de terrain marquent cela veut dire que l’équipe joue bien et se crée des occasions. Je marque face à Cholet sur une frappe, il faut saluer le travail du staff technique car nous avions travaillé cela à l’entraînement dans la semaine, les frappes de loin. Quand ça fonctionne il faut le dire ! »

Quel est le club qui t’as le plus marqué ?

« Forcément Niort, c’est là où je suis resté le plus longtemps. Nous avons acquis une montée, j’avais mis 10 buts, 10 passes décisives, nous avions une grosse équipe. J’ai ensuite joué 6 ans en Ligue 2 avec ce club dont une année où on frôle la montée en Ligue 1. Ce sont mes plus belles années de footballeur pour le moment. La montée en Ligue 2 à la fin de la saison 2011/2012 reste mon meilleur souvenir, en plus je mets le but de la montée à Ajaccio. Il y a des maintiens que nous avons acquis difficilement, avec des gros comme Monaco, Nantes, Reims, Strasbourg etc … On se battait souvent contre le Stade Lavallois pour le maintien ! »

As-tu des coéquipiers qui t’ont marqué ?

« J’ai des coéquipiers qui sont devenus des amis comme Paul Delecroix le gardien de Châteauroux avec qui j’ai joué à Niort, c’est comme un frère pour moi. Le football crée des amitiés, des liens qu’on ne perdra jamais. Après je n’oublie pas non plus Emiliano Sala, avec qui j’ai joué à Niort, ce n’était pas un ami proche mais c’est tragique d’avoir joué avec un joueur et qu’il perde la vie. »

SON ARRIVéE A LAVAL

Tu es arrivé en début de saison, connaissais-tu le Stade Lavallois ?

« Oui bien sûr ! Pour avoir joué une bonne dizaine de fois contre Laval en championnat de Ligue 2, j’y ai affronté Anthony Gonçalves, Nordi Mukiele etc… c’était souvent des gros matchs ! Je n’étais jamais venu au centre d’entraînement qui est récent. »

Et le stade Francis Le Basser ?

« J’ai toujours eu des bons souvenirs à Le Basser ! Il y avait un peu de monde, de l’ambiance contre Cholet vendredi cela nous fait du bien après un an et demi sans personne dans les stades, ça nous pousse ! Je pense que depuis le début de saison il y a pas mal de spectacle, des occasions à domicile. Le public nous pousse à faire mieux, on l’a vu vendredi, tout n’est pas parfait mais à la fin du match il est toujours là à nous soutenir et ça fait du bien pour maintenir un résultat. »

Peux-tu nous parler du groupe ?

« Je ne connaissais pas de joueurs personnellement mais j’avais joué contre pas mal d’entre eux : Rémy Duterte, Alexis Sauvage, Maxime Hautbois, Pierrick Cros … Il y a une super ambiance dans le groupe, je pense que tout le monde le ressent. Le plus dur dans le football c’est de garder une bonne ambiance quand il n’y a pas de résultats, on voit que cela a été le cas malgré les premiers matchs de championnat et je suis assez fier de ça. C’est là que tu vois qu’il n’y a que des bons mecs, un bon groupe et que tout le monde tire dans le même sens : ceux qui jouent, ceux qui ne jouent pas, ceux qui jouent moins, ceux qui jouent en équipe réserve et qui font le travail. »

La ville de Laval ?

« C’est une ville à taille humaine, cela me fait penser à Niort. Tout est accessible en 10 minutes, c’est très mignon… quand il fait beau ! (Rires) »

SES Débuts avec le stade lavallois

Le début de saison a été frustrant ?

« Oui je pense que c’est le terme parce qu’on mériterait d’avoir au moins une ou deux victoires de plus. On doit gagner un match contre Villefranche où on a plusieurs occasions nettes, Orléans on ne doit pas le perdre, Annecy n’a qu’un seul tir cadré pendant le match et à Bastia-Borgo on prend une bicyclette à cinq minutes de la fin en supériorité numérique … cette victoire contre Cholet nous la méritions même si cela n’a pas été facile jusqu’au bout. Il y a encore du travail, tout n’est pas parfait mais on arrive à se créer beaucoup d’occasions c’est positif. Cette victoire a fait du bien, on l’a vu à l’entraînement cette semaine. Cela libère tout le monde, tout un club : les joueurs, le staff, le Président, les supporters mais il fait se remettre au travail car un autre match arrive très vite. »

Chaque recrue cette saison a un « parrain » ancien joueur du club, quel est ta relation le tien ?

« Mon parrain est Pascal Grosbois, que je connaissais déjà depuis Niort et qui est maintenant parti travailler trois ans au Bénin. C’est une très bonne personne. Il me suit maintenant de loin, il m’a envoyé un message pour me féliciter de mon but et de la victoire vendredi. »

Ton rôle de capitaine ?

« J’ai un peu d’expérience. J’ai déjà été capitaine à Niort. J’essaie d’avoir un petit mot pour ceux qui ne sont pas dans le groupe, ceux qui ne jouent pas, essayer de garder la bonne humeur dans le vestiaire. C’est ma manière d’être, de rire car cela reste du football. Même si nous sommes payés pour le faire, le football reste un jeu, cela doit être un plaisir. On ne va pas à la guerre ni à la mine, nous faisons l’un des plus beaux métiers du monde, je m’attache à ce que tout le monde vienne avec le sourire le matin, c’est important. Il y a un temps pour rire mais après il faut savoir être sérieux sur le terrain. Il faut savoir dire les choses, encourager.

J’ai cette facilité à prendre la parole devant les gens donc je parle mais il ne faut pas que cela vienne toujours de la même personne sinon on n’écoute plus. C’est bien qu’il y ait aussi d’autre relais dans l’équipe : Jordan, Pierrick, Yasser ou encore Alexis entres autres, qui sont capables de prendre la parole. »

Le derby qui arrive ?

« J’ai déjà vécu un derby encore plus proche lorsque j’étais au GFC Ajaccio, face à l’AC Ajaccio. Quand tu es escorté par 6 cars de CRS, je ne sais pas combien de motards et qu’ils ferment la ville pour le match c’est chaud !

Pour revenir à celui face au Mans, Kévin Perrot et Maxime Hautbois m’en ont parlé dès que je suis arrivé. On sait qu’il va y avoir du monde au stade. Le Mans fait un bon début de saison, cela va être un beau match, on espère voir du monde ! C’est de toute manière un gros match du National. »

sa vie hors football

Qu’aimes-tu faire dans la vie hors du football ?

« Je regarde beaucoup de sports, autre que du football ! L’autre soir je savais qu’il y avait Brésil-Argentine mais j’ai préféré regarder le match de rugby Stade Rochelais – Stade Toulousain. J’aime bien les autres sports : football américain, hockey sur glace, baseball, basket-ball, volley-ball etc… les JO cet été c’était top pour ça ! En-dehors du football j’aime bien aller au restaurant, profiter de la vie, aller au cinéma, profiter de ma famille et de mon petit garçon qui a 20 mois.
Par contre, je ne pratique pas d’autres sports, je me suis essayé au golf mais je ne suis pas bon ! Je joue au tennis de temps en temps avec mon ami Paul Delecroix mais je ne fais que défendre, je n’ai aucun coup fort, je suis nul ! Quand je suis arrivé ici, les autres joueurs de l’équipe m’ont fait acheter des boules de pétanque, nous allons régulièrement jouer les après-midis avec certains joueurs, mais où je suis le meilleur c’est le palet vendéen, je leur mets la pâtée ! (Rires) »

As-tu un club favori ?

« Bien sûr … (il montre son tatouage de la Tour Eiffel sur le bras), je suis un parisien et fervent supporter du PSG, j’ai grandi avec Ronaldinho, qui d’ailleurs avait marqué à Le Basser en Coupe de France, je m’en rappelle je ne rate aucun match ! Je suis ravi de l’arrivée de Messi au PSG, je trouve que c’est le meilleur joueur de tous les temps. Je suis plus Messi-Verratti que Neymar-Mbapppe. Verratti c’est l’idole, pour moi il n’y a pas plus fort à son poste. Les gens disent qu’il faudrait qu’il marque plus de buts, qu’il prenne moins de cartons, qu’il soit plus décisif, oui c’est vrai mais le voir jouer c’est beau pour les yeux, on regarde le football pour ça ! »

Est-ce que tu regardes des films et séries ?

« Oui j’en regarde. Je n’aime pas les films d’horreur, cela me fait flipper, j’avoue que pour ça je ne suis pas très courageux … J’aime bien les films d’action, je suis allé voir dernièrement « Bac Nord » au cinéma, « American Nightmare 5 », j’aime bien aussi les thrillers. Pour les séries, je suis capable de regarder aussi bien Gossip Girls, Dynastie, que la Casa de Papel ! (Rires)

Ton plat préféré ?

« Je ne cuisine pas du tout mais par contre j’adore manger ! Ce que je préfère ce sont les crêpes de ma maman, je n’en ai jamais mangé d’aussi bonnes, elles sont incroyables ! J’aime bien les plats traditionnels français comme une bonne choucroute l’hiver. L’été ce que je mangerai à tous les repas c’est tomates/mozzarella, bien assaisonnées je me régale !